Coupe de cheveux

ou Upsherin dans la tradition Ashkenaze

Dans la tradition juive, la coupe des cheveux d’un garçon à l’âge de trois ans revêt une importance culturelle et religieuse significative, marquant le passage de la petite enfance vers une étape de croissance plus consciente. Cette cérémonie, connue sous le nom d’Upsherin (en Yiddish) ou Halake (en Hébreu), est particulièrement observée au sein des communautés hassidiques et orthodoxes.

L’origine de cette coutume n’est pas explicitement mentionnée dans la Torah mais trouve ses racines dans diverses interprétations kabbalistiques et coutumes séculaires. Elle symbolise le début de l’éducation formelle de l’enfant dans les voies de la Torah et des commandements juifs (mitzvot).
Il est écrit dans le livre Cha’ar Hakavanot du Rav ‘Haim Vital que son maître, le Arizal, le plus grand kabbaliste des 500 dernières années, avait attendu l’âge de trois ans pour couper les premières mèches de cheveux de son fils sur le Tombeau de Rabbi Chimon bar Yo’hai à Méron.

C’est à cet âge généralement que l’on commence à faire porter à l’enfant la Kippa, voire le Tsitsit, marquant ainsi la transition de cette étape.

Cette cérémonie est souvent un moment de grande joie et de célébration, réunissant famille et amis pour assister à la première coupe de cheveux de l’enfant, laissant souvent une peyot (boucles de cheveux) de chaque côté de la tête, en signe de respect pour la loi juive qui interdit de raser complètement les coins de la tête. 

Outre son aspect religieux, cet événement est également un moment de fête, où des bénédictions sont prononcées et où l’enfant peut recevoir des cadeaux éducatifs, comme des livres de prière ou des lettres hébraïques en bois, l’encourageant à débuter son apprentissage de la Torah.

Généralement, on offre à l’enfant son premier Talit Katan et une jolie Kippa !