Fin de vie -Décès

Une reconnaissance infinie envers Marc Sebbane (zal) pour le travail accompli au service de la Hevra Kadicha pendant de longues années. La communauté juive de Marseille ne l'oubliera jamais.

Prenez contact avec le service Dernier Devoir du Consistoire de Marseille afin d’organiser les obsèques. 
Un accompagnement dédié permettra d’organiser au mieux la lecture des téhilims, l’organisation de l’inhumation, la toilette du défunt et le choix de la concession.

Numéro à joindre en cas d’urgence décès : 06 34 28 15 75.

Si le décès survient pendant le chabbat, rien ne peut être fait avant la sortie du chabbat.

Concernant les démarches administratives:

Les proches déclarant le décès auprès de Grand Rabbinat doivent fournir : 

  • Le certificat de décès.
  • Le livret de famille du défunt.
  • Les cartes nationales d’identité du déclarant et du défunt.
  • La Ketouba du défunt ou de ses parents.

Le Consistoire est à vos côtés dans cette épreuve :

Dés la déclaration du décès auprès du service « Dernier Devoir », celui-ci organisera l’ensemble des protocoles religieux nécessaires :

  • Accueil et écoute des endeuillés par un Rabbin qui les guidera dans l’épreuve.
  • Recherche et attribution d’un caveau adapté aux attentes et possibilités de la famille.
  • Organisation de la veillée funéraire et récitation des psaumes.
  • Organisation de la toilette rituelle et des linceuls.
  • Délégation d’un Rabbin qui officiera lors de l’inhumation.

Nos équipes se déplacent pour aider et soutenir les endeuillés. Elles accompagneront, à leur demande, les familles dans l’organisation de la Hazkara des 7 jours et du mois, dans les visites au cimetière et la récitation des prières à ces occasions.

Durant toute la période de deuil, Le Grand Rabbinat vous propose d’organiser pour l’élévation de l’âme du défunt, une réunion de famille autour des paroles de Torah du Rabbin délégué aux familles.

La soirée des endeuillés

Le Consistoire de Marseille organise chaque année la soirée des endeuillés au sein de la grande synagogue « Beth Yossef » de la rue Breteuil. Elle rassemble toutes les familles ayant perdu un proche durant l’année. Au cours de celle-ci des prières et paroles de Torah seront dites pour l’élévation de l’âme de vos chers disparus.

Vos interlocuteurs au Consistoire Israélite de Marseille

Responsable Service : M. Chalom TOUITOU (04 91 37 49 64 – 06 34 28 15 75)

Référent Rabbinique : Rabbin Yonathan SFADJ

Commission Consistoriale :  M. Dan Lilti,  M. Mickael AMSELLEM

Accompagner la fin de vie

 A l’heure où la fin de vie médicalement assistée fait débat, nous affirmons avec la plus grande détermination et en totale cohérence avec la Torah, que la vie nous a été accordée par le Ciel et ne pourra être reprise que par Lui.

Rien, ni personne, ne doit accélérer l’arrivée de la mort !

Vous pouvez contacter le grand rabbinat pour connaître la démarche à suivre dés les premiers symptômes de fin de vie.

Lorsqu’il est établi que la personne agonisante approche de sa fin, on lui fera réciter le « Chéma Israël » si elle en est encore capable, en l’accompagnant ou en le déclamant soit même dans le cas où elle ne le pourrait pas. On procédera si possible au « Vidouy » véritable acte de confession devant le Créateur et essentiel au repentir de l’agonisant. 

Après que la mort soit médicalement constatée, on procédera aux gestes suivants :

– Fermer les yeux et la bouche du défunt

– Cacher le visage

– Étendre les bras le long du corps, les mains ouvertes

– Recouvrir le corps d’un drap

– Allumer une bougie ou une veilleuse au chevet du défunt

– Couvrir les miroirs

– Lire des psaumes en hébreu (à défaut en français) à son chevet

Concernant la toilette rituelle

Cette toilette (ré’hitsa) prépare le corps pour sa résurrection future. On parle également de purification (tahara). Pour cela, le corps est lavé selon un certain cérémonial durant lequel des versets bibliques sont récités, lors d’ablutions. Puis le corps est revêtu d’un linceul. Les hommes sont en plus recouverts du talit, dont on aura retiré un tsitsit (frange rituelle). 

Attention : Cette toilette répond à des règles halakhiques précises. Elle doit être réalisée par des personnes habilitées et agréées par le Grand Rabbinat

Services du dernier devoir: Monsieur Chalom TOUITOU (04 91 37 49 64 – 06 29 81 84 76)

Règles du deuil

 La mort d’un parent entraîne des règles de deuil, que nous allons présenter succinctement. Le rabbin donnera tous les détails, en tenant compte éventuellement des coutumes ancestrales de chaque famille. Nous pensons particulièrement aux coreligionnaires éloignés de toute communauté qui souhaiteraient obtenir des informations.

La période du deuil

 La période du deuil du point de vue de la halakha (loi juive) peut s’étendre jusqu’à douze mois. Elle se divise en trois périodes, de 7 jours (chiv’a), de 30 jours (chlochim) et de l’année. S’ajoute par la suite la date commémorative du décès pour les années suivantes (hazkara).

Période des 7 jours

Elle commence le jour de l’enterrement (si celui-ci a été réalisé avant le coucher du soleil) et s’achève le septième jour. Dans le cas où un jour de fête (yom tov) tombe durant cette période, il sera nécessaire de consulter un rabbin.

Deux règles à retenir :
a) Dans le calendrier hébraïque le jour commence toujours la veille (comme Chabbat qui débute toujours vendredi soir.)
b) Une partie de jour est considérée comme un jour entier.

 

Exemple :
Si une personne décède le 1er janvier, et est enterrée dans l’après-midi, le septième jour sera le 7 janvier.
La Hazkara aura lieu le 6 janvier au soir à la suite de la prière de Arvit.
Le 7 janvier au matin, après l’office, on récitera les versets de sortie du deuil, on procédera à une ablution rituelle des mains puis on montera au cimetière pour une récitation du Kadich et des prières de deuil. Les endeuillés pourront alors s’en retourner à la maison, prendre une douche et se changer.

Conduite à tenir pendant les 7 jours

Il existe neuf interdits pour la période des sept jours :
– Travailler.
– Se laver et se frictionner.
– Porter des chaussures composées même partiellement de cuir.
– Avoir des relations conjugales (on observera les règles de distanciation liées à la pureté familiale).
– Étudier la Torah (à l’exception des sujets ayant traits au deuil et à l’affliction).
– Saluer ou répondre à un salut
– S’asseoir sur un siège haut de plus de 30 cm.
– Changer de vêtements (inclus l’interdiction de les laver et les repasser) – Sortir de la maison (sauf pour aller prier et réciter le kadich à la synagogue s’il est impossible d’organiser un minyan à domicile)  En cas de difficultés personnelles, familiales ou professionnelles à respecter ces interdits durant les 7 jours complets, on consultera un rabbin.

 

Période des 30 jours

 La période des 30 jours commence le jour de l’enterrement et s’achève le 30ème jour, à condition qu’un jour de fête (yom tov) ne vienne pas couper cette période (dans ce cas consulter un rabbin).
Reprenons notre exemple (Si une personne décède le 1er janvier, et est enterrée dans l’après-midi)
La Hazkara des 30 jours aura lieu le 29 janvier au soir à la suite de la prière de Arvit.
Le 30 janvier au matin, après l’office montée au cimetière, récitation du Kadich, prière de deuil.

 

Conduite à tenir pour les 30 jours

 Il existe cinq interdits pour la période des 30 jours :

1. Se couper les cheveux et la barbe
2. Participer à des réunions amicales ou familiales et autres réjouissances
3. Se marier
4. Porter des vêtements neufs
5. Saluer chaleureusement

En ce qui concerne les cheveux et la barbe, on peut les couper après les 30 jours après que des amis fassent une remarque désobligeante sur l’aspect négligé de l’endeuillé. En cas de nécessité particulières on consultera un rabbin

Période de l’année

 Pour le père et la mère, les cinq interdits s’appliqueront durant douze mois. Concernant les cheveux et la barbe, on pourra les couper après que des amis fassent un commentaire critique sur l’aspect négligé occasionné.

Le texte du Kaddich est une merveilleuse louange adressée au Créateur. Rédigé en araméen, langue courante aux temps anciens, son texte n’évoque en rien le deuil, mais au contraire, selon ses différentes versions, constitue une véritable « prière » et supplication pour solliciter la miséricorde divine. Sa récitation par les endeuillés vient souligner que, quelle que soit l’affliction dans laquelle se trouve l’être juif, il prend sur lui et accepte avec soumission et amour le décret divin ! Ce niveau de dévotion de ses proches prodigue à l’âme du défunt des mérites inestimables qui lui permettent d’accéder à la complétude et à la sérénité éternelles.

La récitation du Kaddich est l’une des mitsvot essentielles des endeuillés; elle se fera selon le degré de parenté pendant le mois ou l’année de deuil. Le Kaddich ne peut être dit qu’en présence d’un « minyan » (quorum de dix hommes). À défaut de proche pouvant assurer sa récitation, il est possible de solliciter le Grand Rabbinat pour mandater un récitant.

Une veilleuse sera allumée durant l’intégralité des sept jours suivant la disparition du proche. Certains perpétuent cet allumage durant le mois entier et d’autres encore durant l’année.

Plusieurs sens ont été attribués à cette coutume :

  • La spiritualité de l’âme est attirée par la lumière et en tire un véritable profit (Rabbeinou Be’hayé).
  • L’allumage constitue une expiation pour l’âme (Hafets Haïm).

Texte phonétique du Kadich :

 

Yitgadal veyitkadach chemé raba, (amen)

Béalma di vera khirouté, veyamlikh malkhouté veyatsma’h pourkané vikarèv mechi’hé, (amen)

Be’hayékhone ouvéyomékhone ouve’hayé dekhol beït Yisraël, baagala ouvizmane kariv véïmrou amen.

Yehé chemé rabah mevarakh lealam oulealmé almaya, yitbarakh veyichtaba’h veyitpaar veyitromam veyitnassé veyithadar veyitalé veyithalal chemé dekoudcha, berikh hou. (amen)

Lééla mine kol birkhata vechirata, touchbé’hata vené’hémata, daamirane béalma. Véïmrou amen.

[Al Yisraël veal rabanane véal talmidéhone véal kol talmidé talmidéhone veal kol mane deaskine beoraïta di véatra hadène vedi bekhol atar veatar, yehé lehone oulekhone chelama rabah ‘hina ve’hisda vera’hamine ve’hayine arikhine oumezona revi’ha oufourkana mine kodam avouhone di vichmaya, véïmrou amen.]

Yehé chelama raba mine chemaya, ve’hayim tovim alénou veal kol Yisraël, veïmrou amen.

Ossé chalom bimromav hou yaassé chalom alénou veal kol Yisraël véïmrou amen.

La récitation du kadich

 Alors que pour tous les défunts on récitera le kadich pendant les 30 jours, pour son père ou sa mère on le récitera pendant onze mois et une semaine (il existe des règles coutumières en la matière, consulter un rabbin).
L’endeuillé s’efforcera de réciter le kadich des orphelins (kadich yatom) tous les jours de l’année, à la fin de chaque office.

Remarque : on tient compte de douze mois pour ses parents et non d’une année, cette remarque est justifiée par le fait qu’il existe des années de 13 mois.

A la date anniversaire de l’enterrement la première année et du décès les années suivantes selon la date hébraïque, on organisera un office à la mémoire du défunt. Cette cérémonie se nomme hazkara (souvenir) en hébreu ou jahrzeit en yiddish.

Certains on la coutume de jeûner pour leurs parents le jour anniversaire (sauf Chabbat et fêtes).

Il est de coutume de commencer à réciter le kadich, dés le Chabbat soir qui précède la « hazkara » du défunt jusqu’à la date anniversaire comprise. On essayera aussi dans la mesure du possible, de monter à la Torah le Chabat matin que l’on accompagnera d’une prière de la « Achkaba ».

Le Consistoire de Marseille se tiens à votre disposition pour vous accompagner dans l’organisation des cérémonies commémoratives, n’hésitez pas à contacter le référent rabbinique.

Puisse l’Éternel consoler tous les endeuillés !

Qu’en est-il de l’incinération ?

L’incinération est interdite dans la loi juive.

La Torah nous enseigne que seule l’inhumation en terre est respectueuse du corps physique qui a été durant toutes les années de vie le partenaire indissociable de l’âme. Ils sont appelés à être à nouveau réunis lors de la résurrection. Faire disparaître le corps constituerait un empêchement pour l’âme du défunt à accéder au Monde Futur et à la résurrection des morts.

Et concernant l’euthanasie ?

« J’ai mis devant toi la vie et la mort, le bonheur et la calamité. Tu choisiras la vie. » (Dt 30,19) C’est sur cette injonction du Deutéronome, exprimant simultanément la primauté de la vie et la possibilité d’un choix que s’articule la pensée éthique juive, en particulier la pensée médicale, même et surtout quand elle est confrontée à l’imminence de la mort.

La vie est en effet la valeur suprême du judaïsme. Echappant au pouvoir créatif de l’Homme, elle est considérée comme un don de D.ieu. L’Homme en est le dépositaire mais le judaïsme ne lui en reconnaît pas la propriété. La sauvegarde de la vie prévaut sur tous les commandements y compris le plus sacré de tous qui est le respect du Chabbat. Nous connaissons tous l’adage d’Isaïe repris dans le Talmud : « Qui sauve une vie sauve le Monde », et le vœu solennel que l’on profère en portant un toast : « Le H’aïm ! » (A la vie !) La mort est un mal inévitable, qui doit être retardé dans la mesure raisonnable du possible, car c’est ici et maintenant que le destin de l’Homme doit s’accomplir et non dans une hypothétique vie future.

L’administration d’un traitement dans l’intention d’interrompre sa vie, fût-ce pour abréger ses souffrances, est considérée comme un meurtre, condamnation sans réserve de l’euthanasie active.